Gordon Brown, le premier ministre britannique, a émis la volonté, lors du sommet européen du lundi 15 décembre 2008, d'abaisser le taux de TVA du Royaume-Uni au minimum légal en Europe, c'est-à-dire à 15%, en cette période de crise économique. Le Comité Montesquieu approuve totalement cette décision pour plusieurs raisons que nous allons énoncer.
Tout d'abord, cette baisse de 2,5% de la TVA permettrait une relance de l'économie par les seuls moyens qui sont véritablement efficients, c'est-à-dire par des incitations fiscales. En effet, les taux de TVA dans les pays de l'Union Européenne forment environ un cinquième du prix des produits, ce qui a naturellement un impact direct sur le prix. Cette diminution aura donc pour conséquences de relancer quelque peu – tout au moins – un certain nombre de secteurs de l'économie, et d'inciter les britanniques à consommer plus. Voir un premier ministre d'un grand État tel que le Royaume-Uni préconiser de telles mesures fiscales, alors que le planisme semble être partout la convenance, nous réjouit, même si nous doutons que les bonnes idées soient reprises ailleurs...
D'autre part, même si Gordon Brown a annoncé que cela s'appliquera de façon temporaire, cette idée nourrit l'espoir d'une société plus respectueuse des droits des individus, et parmi eux le droit de propriété en cause ici, qui est censé par ailleurs être garanti par la Convention européenne des droits de l'homme. Or, ce droit, qui est précisément celui de pouvoir disposer librement des fruits de son travail est constamment bafoué par des politiques fiscales écrasantes et oppressantes, qui plus est nuisent gravement à l'économie, et à la bonne santé de la production, de la consommation et conséquemment de la croissance (ainsi aux effets bénéfiques de cette dernière...).
Il est enfin quelque chose de stupéfiant, à propos de cette tristement célèbre TVA, c'est de constater que l'Union Européenne – dont de bien mauvaises langues d'ailleurs maugréent qu'elle est « ultralibérale », ce qui prouve la mauvaise foi de nombre de nos adversaires – impose aux pays membres un taux de TVA d'un minimum de 15%. Ce qui signifie bien que l'Union Européenne ne va pas véritablement dans un sens libéral, qui serait plutôt celui d'un allègement considérable de la fiscalité qui bride l'échange libre du marché sur tous les plans, et qui surtout constitue une cause substantielle de l'actuelle faiblesse de notre pouvoir d'achat. À nous, libéraux, d'orienter, à l'aube des élections européennes, dans un sens plus libre et responsable les futures orientations politiques de l'Union Européenne !