Le héros de « Jour de fête » est la nouvelle – mais malheureusement pas la dernière – victime des censeurs. Sous prétexte du principe de précaution, les services juridiques de la SNCF et la RATP ont jugé qu’une affiche représentant Jacques TATI une pipe à la main contrevenait aux dispositions de la loi Evin sur l’incitation au tabagisme. L’affiche ne sera donc pas diffusée en l’état dans le métro parisien.
Si aucune jurisprudence n’existe en la matière, ce n’est pas la première fois que les « bons penseurs » de l’ordre moral sévissent. En 1996, La Poste supprimait sur des timbres représentant Malraux, sa fameuse cigarette. En 2005, la Bibliothèque national de France faisait la même chose à Jean-Paul Sartre. Dans cette ambiance stalinienne, il y a fort à parier que des rétrospectives sur Churchill, Che Guevara ou Pompidou connaîtrait le même sort.
La photographie n’est pas le seul domaine artistique à être concernée. Au début des années 80, Morris avait dû remplacer la cigarette de Lucky Luke par un brin d’herbe. Le tabac était déjà un mauvais exemple pour les jeunes. Mais la censure n’avait pas fait d’autres victimes dans le monde d’une neuvième art. Bien qu’elle aurait pu demander à Goscinny et Uderzo de supprimer la potion magique « dopante » de leurs albums pour incitation à la consommation de stupéfiants.
D'ailleurs, il est possible de pousser le raisonnement à l’absurde. Retirons des murs les tableaux et les affiches de Magritte représentant « Ceci est une pipe ». Interdisons l’œuvre de Simenon sur son commissaire Maigret. Ne diffusons plus « La Grande Bouffe » de Marco Ferreri qui incite au cholestérol, au diabète, au cancer, à la crise cardiaque…
Si la publicité nous vend un monde idéal et aseptisé, où tout le monde il est beau et gentil, l’art ne doit pas subir le politiquement correct. Il doit rester un univers à part où la liberté d’expression s’exerce sans limite.
Si aucune jurisprudence n’existe en la matière, ce n’est pas la première fois que les « bons penseurs » de l’ordre moral sévissent. En 1996, La Poste supprimait sur des timbres représentant Malraux, sa fameuse cigarette. En 2005, la Bibliothèque national de France faisait la même chose à Jean-Paul Sartre. Dans cette ambiance stalinienne, il y a fort à parier que des rétrospectives sur Churchill, Che Guevara ou Pompidou connaîtrait le même sort.
La photographie n’est pas le seul domaine artistique à être concernée. Au début des années 80, Morris avait dû remplacer la cigarette de Lucky Luke par un brin d’herbe. Le tabac était déjà un mauvais exemple pour les jeunes. Mais la censure n’avait pas fait d’autres victimes dans le monde d’une neuvième art. Bien qu’elle aurait pu demander à Goscinny et Uderzo de supprimer la potion magique « dopante » de leurs albums pour incitation à la consommation de stupéfiants.
D'ailleurs, il est possible de pousser le raisonnement à l’absurde. Retirons des murs les tableaux et les affiches de Magritte représentant « Ceci est une pipe ». Interdisons l’œuvre de Simenon sur son commissaire Maigret. Ne diffusons plus « La Grande Bouffe » de Marco Ferreri qui incite au cholestérol, au diabète, au cancer, à la crise cardiaque…
Si la publicité nous vend un monde idéal et aseptisé, où tout le monde il est beau et gentil, l’art ne doit pas subir le politiquement correct. Il doit rester un univers à part où la liberté d’expression s’exerce sans limite.