Certains « droits acquis », ou nommés comme tels, je ne crains pas de le dire, l'ont été par pure tromperie. En effet, il est de bon aloi de définir un « droit » comme une disposition, une prérogative juridique visant à régir la société et le rapport des membres de celle-ci tout en garantissant à chacun de pouvoir parallèlement jouir et exercer ses propres droits. Il est donc tout à fait juste de se poser la question de savoir si certains droits n'ont pas été octroyés dans des conditions de violation de principes constitutionnels ou juridiques établis a priori. C'est ici que j'invoque le droit dont je dispose de contester la législation politique, ou devrais-je dire politicienne, dont ont joui moult français au cours des dernières décennies.
Il est assez convenu en France de concevoir certains privilèges accordés par les autorités étatiques comme des « droits acquis », auxquels on ajuste par ailleurs souvent la qualification « sociaux », à tort. Je pense notamment aux 35 heures, aux congés payés, au statut du fonctionnaire, à la Sécurité sociale... Le quidam français, je le concède, aura tendance à associer ces « droits » à des sonorités sémantiques positives, et aux luttes sociales dûment menées par des syndicats combattifs. Mais c'est là une erreur, à mon sens, qui relève d'une méconnaissance des droits constitutionnels du citoyen. Je m'explique.
Il est des droits qui dépassent tous les autres, qui sont d'ailleurs plus des principes éthiques que des droits commandés par une élite juriste politique et politisée ; ce sont les droits de propriété. Ces droits, ce sont tout d'abord ceux de la propriété de soi, de son corps, de son esprit. En découle logiquement la propriété de son travail, et du fruit de ses efforts, de son labeur. C'est ainsi que tout être créateur de richesse est dans son droit légitime d'obtenir des rémunérations financières fournies par un employeur, sous l'impulsion d'un contrat, d'un accord au préalable établi entre les deux parties. Ces revenus sont alors sa propriété, et tout transfert de propriété non désiré peut être alors naturellement considéré comme un vol ; ce qui serait alors contraire à ce principe essentiel.
C'est hélas la triste réalité de la France, qui s'engouffre dans un véritable puits sans fond financier, véritable tonneau des danaïdes, pillant et détruisant la richesse français, allant jusqu'à nourrir les caisses de l'Etat à hauteur de 54% de la richesse nationale produite sur le territoire français – excusez du peu. Cet argent est alors dilapidé dans ces « acquis sociaux », peut-être et sans doute détourné dans d'obscurs comptes privés, ou dans d'obscurs projets méconnus. Cela améliore-t-il la situation économique, sociale de la France ? Tout individu vivant sur le territoire vous convaincra du contraire : pouvoir d'achat en berne, maigres salaires, mauvaises relations entretenues entre employeurs et employés, syndicats et patronat, déficits budgétaires abyssaux, retraites maigres, etc., et surtout, un malheur généralisé sans pareil (en témoigne la première place tenue par la France dans la consommation d'anxiolytiques et d'antidépresseurs, piètre tête du podium, vous en conviendrez).
Il va donc de soi, lorsque l'on compare la situation française avec celle des pays du monde développé, et alors que nous avons été une grande puissance, que la question de la légitimité de ces « droits acquis » qui causent tant de soucis à l'économie, qui est – je le rappelle – également et surtout facteur de progrès social, se pose. Droits qui, de surcroît, ont mauvaise haleine, car ils se basent sur une violation de principes éthiques essentiels à la bonne santé des relations humaines.
lundi 16 mars 2009
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