lundi 25 février 2008

info sur les prix de quoi se libérer l'esprit

L'envolée des prix alimentaires: un phénomène mondial
par Avec AFP
Mondiale, la hausse des prix des denrées alimentaires s'explique notamment par la demande croissante des pays émergeants et la vogue des biocarburants.
Aucun pays n’échappe à la hausse des prix alimentaires. Selon l’indice de la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, qui mesure leur évolution dans le monde entier, ils se sont envolés de près de 40% l’an dernier.
Champion de la hausse : le blé. Depuis le 1er janvier 2006, son cours a flambé de 287% sur les marchés des matières premières. Les cours du maïs et du café ont pris respectivement 149% et 139%, celui du soja 129%, tandis que les prix du riz ont grimpé de 60%.
Commencé il y a deux ans, c’est « un phénomène qui s’est accéléré en 2007 », observe Chris Lupoli, stratège inflation chez UBS. Les explications de cet emballement sont multiples.
En premier lieu joue le changement de mode de vie dans les pays émergents, au premier rang desquels se trouve la Chine. Plus riches, leurs populations adoptent une alimentation plus carnée. Cela nécessite plus de bétails, donc plus de maïs, de blé et de soja pour les nourrir et davantage de surfaces cultivées.
Autre facteur clé : la vogue des biocarburants. Les céréales et les oléagineux ont été présentés comme un nouvel « or vert », capable de remplacer l’essence ou le diesel, et lutter ainsi contre le réchauffement climatique. Mais la production massive de bioéthanol ou de biodiésel fait concurrence à une utilisation alimentaire de ces ressources. Et tire les prix vers le haut.
A ces raisons s’ajoutent d’autres, plus conjoncturelles, comme les caprices de la météo. La violente sécheresse en Australie, l’année dernière, a conduit à une mauvaise récolte de blé, avivant un peu plus la hausse des cours. De même en Europe, une mauvaise anticipation de la politique agricole commune (PAC) a conduit à réduire les surfaces cultivables, car les autorités tablaient sur une baisse de la demande. Il s’agit aujourd’hui de faire machine arrière.
Enfin, en période d’incertitude économique, les matières premières sont devenues des valeurs refuge pour les investisseurs. Leur arrivée sur ces marchés, pour se couvrir d’éventuelles déconvenues de leurs autres actifs, est un facteur supplémentaire de hausse des cours. C’est le cas notamment pour le pétrole. Cela vaut aussi, désormais, pour les denrées alimentaires.
Cette hausse des prix alimentaires va-t-elle cesser ? Au contraire, il s’agit d’un « problème structurel qui va durer », estime Chris Lupoli. Un avis partagé par Thierry Lefrançois, analyste matières premières chez Natixis. Sauf à « augmenter les surfaces agricoles », remarque-t-il, une baisse des cours paraît improbable. Or la hausse des surfaces cultivées ne peut aller au-delà de la mise en culture des jachères. Quant à voir la population chinoise revenir à une alimentation exclusivement à base de riz…
http://www.lexpress.fr:80/info/economie/infojour/infos.asp?id=145143
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