Zones humides : Les protéger, pour se protéger
Les zones humides constituent une part importante de l'identité géographique médocaine. Les chasseurs contribuent à leur sauvegarde. Reportage à l'occasion de la Journée mondiale des zones humides.
« S'occuper de ces territoires, c'est se préoccuper de notre avenir, mais aussi de notre présent. » En ouverture de la Journée mondiale des zones humides en Aquitaine – le 2 février dernier -, Jean-Pierre Thibault, directeur de la Diren (direction régionale de l'environnement), avait dit l'essentiel. Il n'est pas anodin de préciser que cette journée qui commémore la Convention de Ramsar (voir encadré) a été présentée au domaine de Pachan, siège de la Fédération des chasseurs de la Gironde. Car les zones humides constituent un terrain d'entente privilégié – même si l'équilibre est fragile - entre chasseurs, ornithologues et défenseurs de l'environnement de tout poil. Tous ont intérêt à protéger ces espaces de dangers multiples : pollution, assèchement, curage, industrialisation, urbanisation, etc.
> Lacs, étangs, lagunes, marais, mattes, prairies inondables… En Médoc, cela n'aura échappé à personne, l'eau est partout. Les eaux sont le squelette de la presqu'île. Le peuple médocain s'est construit grâce à elles, tout en luttant contre leurs forces destructrices (digues côté estuaire, travaux de lutte contre l'érosion marine côté océan). Dans cette configuration, les zones humides sont des zones tampons qui remplissent des fonctions essentielles : filtres épurateurs, « éponges » contre les inondations, alimentation des nappes phréatiques, réservoir de biodiversité pour de nombreuses espèces animales. En France,
30 % des espèces végétales menacées ou classées remarquables vivent dans les zones humides.
« La pointe de Grave, c'est 40 % d'espaces humides sur le Verdon et 700 hectares de marais maritimes ; on y trouve l'armoise maritime, disparue partout ailleurs sur le littoral français », explique Patrick Lapouyade, technicien de l'association Curuma au Verdon-sur-mer. Précisant aussi que « la diversité des animaux recensés atteste d'une bonne santé du milieu » : des insectes (flambé, azuré d'Escher), des reptiles et amphibiens (les tortues cistudes sont sous haute surveillance), les oiseaux (le tadorne est arrivé en début de semaine) et les poissons (les anguilles sont en voie de disparition).
> Les glaciers ne sont pas les seuls à fondre. Les zones humides aussi. On estime que deux tiers de ces zones ont disparu en France au siècle dernier, pour ne plus représenter que 1,5 million d'hectares soit un peu plus de 2,5 % du territoire national. Un signe inquiétant si l'on garde à l'esprit que ces territoires, outre le fait qu'ils permettent la production de ressources naturelles et le maintien d'activités traditionnelles (élevage, pêche, etc.), sont également les garants d'un cadre de vie de plus en plus recherché pour les loisirs, les activités nautiques, l'observation de la nature. En les préservant, la presqu'île fait le pari de devenir encore plus attractive, à l'échelle européenne, pour ce que l'on appelle « le tourisme vert ».
Un tourisme qui doit cohabiter intelligemment avec la seconde nature médocaine : la chasse. En partenariat avec la Fondation nationale pour la protection des habitats de la faune sauvage, la Fédération des chasseurs de la Gironde a initié depuis quelques années une politique d'acquisition des zones humides (voir tableau). Une initiative relayée localement par les ACCA, associations communales de chasse agréées (voir les deux témoignages).
Plus largement, il est acquis que les zones humides participent à la régulation des microclimats ; elles peuvent agir sur les effets des sécheresses au bénéfice de certaines activités agricoles. Une action qui n'est pas négligeable alors qu'un consensus scientifique semble s'être dégagé autour de la thèse d'un dérèglement climatique engendré par les activités irraisonnées de l'Homme.
> Lacs, étangs, lagunes, marais, mattes, prairies inondables… En Médoc, cela n'aura échappé à personne, l'eau est partout. Les eaux sont le squelette de la presqu'île. Le peuple médocain s'est construit grâce à elles, tout en luttant contre leurs forces destructrices (digues côté estuaire, travaux de lutte contre l'érosion marine côté océan). Dans cette configuration, les zones humides sont des zones tampons qui remplissent des fonctions essentielles : filtres épurateurs, « éponges » contre les inondations, alimentation des nappes phréatiques, réservoir de biodiversité pour de nombreuses espèces animales. En France,
30 % des espèces végétales menacées ou classées remarquables vivent dans les zones humides.
« La pointe de Grave, c'est 40 % d'espaces humides sur le Verdon et 700 hectares de marais maritimes ; on y trouve l'armoise maritime, disparue partout ailleurs sur le littoral français », explique Patrick Lapouyade, technicien de l'association Curuma au Verdon-sur-mer. Précisant aussi que « la diversité des animaux recensés atteste d'une bonne santé du milieu » : des insectes (flambé, azuré d'Escher), des reptiles et amphibiens (les tortues cistudes sont sous haute surveillance), les oiseaux (le tadorne est arrivé en début de semaine) et les poissons (les anguilles sont en voie de disparition).
> Les glaciers ne sont pas les seuls à fondre. Les zones humides aussi. On estime que deux tiers de ces zones ont disparu en France au siècle dernier, pour ne plus représenter que 1,5 million d'hectares soit un peu plus de 2,5 % du territoire national. Un signe inquiétant si l'on garde à l'esprit que ces territoires, outre le fait qu'ils permettent la production de ressources naturelles et le maintien d'activités traditionnelles (élevage, pêche, etc.), sont également les garants d'un cadre de vie de plus en plus recherché pour les loisirs, les activités nautiques, l'observation de la nature. En les préservant, la presqu'île fait le pari de devenir encore plus attractive, à l'échelle européenne, pour ce que l'on appelle « le tourisme vert ».
Un tourisme qui doit cohabiter intelligemment avec la seconde nature médocaine : la chasse. En partenariat avec la Fondation nationale pour la protection des habitats de la faune sauvage, la Fédération des chasseurs de la Gironde a initié depuis quelques années une politique d'acquisition des zones humides (voir tableau). Une initiative relayée localement par les ACCA, associations communales de chasse agréées (voir les deux témoignages).
Plus largement, il est acquis que les zones humides participent à la régulation des microclimats ; elles peuvent agir sur les effets des sécheresses au bénéfice de certaines activités agricoles. Une action qui n'est pas négligeable alors qu'un consensus scientifique semble s'être dégagé autour de la thèse d'un dérèglement climatique engendré par les activités irraisonnées de l'Homme.
Mardi 17 avril 2007
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